Fifth Angel
When Angels Kill
Genre power heavy metal
Pays États-Unis
Label Nuclear Blast
Date de sortie 16/06/2023

Site Internet

Considéré comme une des plus grandes promesses du heavy metal en 1988, Fifth Angel a aiguisé l’appétit des plus grandes maisons de disques qui voyaient en son potentiel musical, une véritable poule aux œufs d’or. Epic n’a d’ailleurs pas hésité à délier les cordons de sa bourse pour proposer aux Américains un contrat de 21 millions pour la réalisation de 7 albums. Malheureusement, l’émergence du grunge et le changement de politique d’investissements du label a mis brusquement un terme à la belle idylle ; entraînant dans son sillage l’implosion pure et simple du groupe après la sortie de deux albums (Fifth Angel puis Time Will Tell) toujours considérés comme des pièces majeures dans la discographie des amateurs de power metal progressif. Originaire de Seattle, la formation a tenté de s’inscrire dans la lignée de Queensrÿche sans jamais parvenir à atteindre les mêmes sommets. Une première reformation du groupe a eu lieu en 2010 à l’occasion d’un festival en Allemagne entraînant dans son sillage la sortie d’un troisième album (The Third Secret).

Le line-up a subi de nouveaux changements puisque le guitariste Jim Dofka et le chanteur Steve Carlson ont rejoint les membres originaux que sont Ken Mary (batterie), John Macko (bassiste) et Ed Archer (guitares) pour la sortie du concept-album When Angels Kill. Sa durée dépasse les 70 minutes et se décline, en version vinyl, sur deux plaquettes. Ce quatrième album est construit autour de l’histoire de Phoenix, un jeune guerrier qui tente de sauver l’univers et ce qui reste de l’humanité. Les chansons sont bien structurées et bénéficient de l’excellent travail de production d’Andy Sneap (Megadeth, Arch Enemy, Nevermore, Judas Priest, …). Les influences du Priest sont d’ailleurs très perceptibles dans le chant de Steve Carlson dont la voix se rapproche parfois très fort de celle de Rob Halford.

Malheureusement, il est bien difficile de tenir sur toute la longueur de cet album et les décrochages sont plutôt fréquents malgré l’excellente performance des musiciens. La plupart des morceaux bénéficient d’une introduction de bruitages et de paroles qui essayent de plonger l’auditeur dans l’univers de Phoenix. L’album débute plutôt bien avec le titre-phare When Angels Kill, qui délivre toute sa puissance d’emblée. Il est suivi de Resist the Tyrant, titre véritablement catchy où les premières similitudes avec les vocalises de Rob Halford sont dévoilées au grand jour. Cette impression s’intensifie sur On Wings of Steel. Malheureusement, le soufflé retombe trop rapidement. Le titre We Are Immortal est tellement prévisible qu’il prête au sourire. Les riffs survitaminés de Seven Angels redressent la barre tout comme Blinded and Bleeding qui a manifestement la taille single. Les mid-tempos Kill the Pain et Ashes to Ashes ne laissent, quant à eux, pas un souvenir impérissable à l’auditeur et font plutôt figure de « remplissage » sur cet album finalement très inégal et donc moyen, où le meilleur côtoie le dispensable.