Cattle Decapitation
Terrasite
Genre progressive death grindcore
Pays États-Unis
Label Metal Blade
Date de sortie 12/05/2023

Site Internet

Aujourd’hui, on va évoquer le groupe qui fait souvent parler de lui, par son génie musical parfois incompris et par le nombre d’actions qu’il mène pour la cause animale. Eh oui ! Tout comme des membres de Carcass, Kreator, Arch Enemy, ou Rob Zombie et Napalm Death, les musiciens de Cattle Decapitation sont végétariens voire même végétaliens, et protègent au maximum notre mère nature.

Cattle Decapitation commence sa carrière en 1996 et leur style est un gros grindcore bien baveux, peu innovant. Puis en 2002, ils mettent au second plan le chant growl pour laisser la place à un groowl bien puissant et rauque. C’est cette année-là que sortira To Serve Man, le premier album signé chez Metal Blade Records, à qui le groupe ne fera jamais défaut.

C’est en 2012, avec Monolith of Inhumanity, que le chanteur Travis Ryan nous montre toute l’étendue de ses cordes vocales, du moins c’est ce que l’on pensait avant qu’il nous sorte le monstrueux Death Atlas en 2019, l’album de tous les records. C’est avec ce dernier que j’ai connu la puissance et l’univers de Cattle Decapitation, qui était pour moi alors encore inconnu. Depuis, c’est mon groupe préféré !!

Quand j’ai su que 2023 était l’année que le groupe avait choisie pour revenir, j’étais comme un fou mais j’avais peur d’être déçu. Death Atlas était tellement génial que je voyais mal comment ils auraient pu faire mieux. En effet, dans ce dernier, il nous contait la fin de l’humanité causée par le mal fait par l’Homme sur son environnement. Dans ce nouvel opus, Terrasite reprend la suite de l’histoire de notre extinction, les cadavres brûlés se sont transformés en une sorte de chrysalide qui s’ouvre pour laisser sortir une nouvelle espèce mi-insecte mi-homme prête à reprendre possession de la planète.

À ce sujet Travis Ryan nous dit ceci :

« Nous avons tous entendu le vieil adage selon lequel le cafard est si envahissant… si accablant… si insidieux… qu’il pourrait survivre à une guerre nucléaire… Notre précédent album, Death Atlas, a laissé le monde noirci et sans vie. Il s’avère que quelque chose de bien plus vicieux est à venir : l’Humanité 2.0. »

Sur la couverture, nous voyons le Terrasite, alias « mangeur de terre », muer de son oothèque. Après avoir vécu l’existence tortueuse d’être humain, il est maintenant réapparu dans un nouveau monde… triste… confus… . Il renaît comme une nouvelle variante de la maladie humaine, maintenant adaptée pour continuer et finir le ravage total de sa planète natale, la Terre.

L’album contient dix morceaux, il s’ouvre avec le titre Terrasitic Adaptation qui nous plonge directement dans l’ambiance à laquelle le groupe nous avait habitué par le passé. Les couplets sont brutaux et le refrain très mélodieux avec une voix claire. Ensuite, on a les deux titres que l’on pouvait déjà écouter sur Spotify : We Eat Our Young et Scourge of the Offspring, ce dernier étant pour moi le meilleur morceau de la discographie du groupe. Travis est capable de nous donner des émotions sur des passages extrêmement brutaux. Je conseille ce titre aux gens qui souhaitent découvrir l’univers du groupe, car il est l’éventail de ce que le groupe propose.

The Storm Upstairs, lui, propose des passages différents, dont un qui met en avant chaque instrument, chacun à son tour pour ensuite gagner en puissance. Ensuite, je ne vais pas épiloguer sur chaque titre car il est très difficile de parler de la musique de Cattle Decapitation, le mieux est de la découvrir par vous-même et de la vivre. L’album se termine avec Just Another Body, un long morceau de plus de dix minutes qui conclut avec légèreté ce magnifique album. À savoir que c’est le chanteur lui-même qui est derrière toutes les thématiques et concepts du groupe pour lequel il est totalement engagé.

Une nouvelle fois, Cattle Decapitation nous livre un album grandiose par sa richesse musicale et par les thématiques abordées. Bien qu’il soit brutal, je dirai qu’il est sacrément plus mélancolique que son prédécesseur. Pour le coup, je ne pense pas que Terrasite soit mieux ou moins bien, mais il est dans la continuité de l’album précédent. Et tous les morceaux sont extrêmement bons, et on découvre là encore de nouvelles voix de notre caméléon préféré !

En résumé, cet album est tout aussi bien que Death Atlas, je dirais même qu’il est son prolongement, et c’est tout à fait logique car le groupe a pour habitude de raconter toute l’idiotie humaine à travers ses albums, en passant par la surconsommation, la pollution, l’autodestruction. Avec cet album, c’est l’inépuisable renouvellement de la connerie humaine qui se voit dotée de nouvelles enveloppes corporelles plus résistantes pour bien niquer la planète jusqu’à l’os.

Terrasite Track Listing:

1. Terrasitic Adaptation
2. We Eat Our Young
3. Scourge Of The Offspring
4. The Insignificants
5. The Storm Upstairs
6. …And The World Will Go On Without You
7. A Photic Doom
8. Dead End Residents
9. Solastalgia
10. Just Another Body