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Une série de concerts a débuté en février 2020. La bonne idée du groupe? Avoir pris le temps d’enregistrer l’une des dix représentations données avant d’avoir été brutalement stoppé par la crise du Covid 19.
Ce double album live comporte deux parties. Sur la première, Swallow the Sun nous livre l’intégralité des morceaux de Songs from the North II en version acoustique, jouée avec un quatuor à cordes.
Une version douce et atmosphérique qui prend le temps de nous plonger avec ivresse dans l’univers du groupe. Les fans d’Anathema et de Katatonia seront ravis de vivre cette expérience unique, rarement proposée par un groupe de Doom. Moi qui d’habitude, aime la fureur du metal extrême, je suis enchantée de cette pause aérienne qui est une vraie invitation au voyage.
La seconde partie est, elle, totalement différente. Sur leurs réseaux sociaux, Swallow the Sun a demandé à ses fans de voter pour leurs chansons préférées sur chacun des albums du groupe. Jolie initiative. C’est ainsi que naît une communion encore plus impressionnante entre le groupe et son public.
Cette seconde partie est bien plus sombre, beaucoup plus puissante. C’est le retour de la voix saturée, qui oscille entre le Death et le Black et qui fait tout le charme de Swallow the Sun. Cette voix gutturale est impressionnante tant elle nous offre d’émotions.
Ce que j’apprécie particulièrement chez eux, c’est cet univers noir, qui remue cette part sombre qui existe au plus profond de nous, et que nous cachons le plus souvent. La guitare saturée accentue très fortement cette sensation de noirceur ambiante qui nous colle à la peau.
20 Years of Gloom, Beauty and Despair – Live in Helsinki est au final un mariage parfait entre les côtés organiques et fragiles du Doom. La lourdeur des morceaux contrebalance magistralement l’énergie que dégage le groupe sur scène.
Un double album à apprécier, telle une bulle de bonheur.
