Portrait
At One with None
Genre Heavy Metal
Pays Suède
Label Metal Blade Records
Date de sortie 03/09/2021

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Originaire de Suède et officiant depuis maintenant quinze ans dans un registre Heavy Metal que je qualifierais de (très) traditionnel, Portrait a sorti son cinquième album début septembre, At One With None, sur le label Metal Blade Records.

Ce nouvel album composé de huit titres s’étalant sur un peu plus de cinquante-deux minutes m’a demandé plusieurs écoutes attentives pour en saisir toute la quintessence. En effet, les pistes sont assez longues et plutôt variées, et ce parfois au sein d’un même morceau.

Musicalement, on est sur du solide : intros à la guitare folk (At One with None, Ashen, The Gallow’s Crossing) et riffs soignés de Christian Lindell, basse (galopante) de Fredrik Petersson et batterie efficace d’Anders Persson pour une rythmique bien carrée. Rien à redire là-dessus, c’est super propre. De son côté, le chanteur Per Lengstedt est très impressionnant avec un registre vocal très étendu, allant d’une voix claire jusqu’à des hurlements que n’aurait pas reniés King Diamond.

A ce propos, vous avez remarqué que dans mon introduction, j’indiquais « très traditionnel » ? Parfait, c’est un sujet que je voulais absolument aborder. Car effectivement, les influences de Portrait s’entendent (oui c’est bien à toi que je pense, Iron Maiden, et à toi, Mercyful Fate). Au risque de n’exister que par elles ? Curtains (The Dumb Supper) ou The Gallow’s Crossing auraient par exemple pu être écrits par la bande à Harris, tandis que A Murder of Crows n’aurait pas dépareillé sur un album de Mercyful Fate.

Cependant, Portrait arrive aussi à transcender ses inspirations, notamment sur le fantastique morceau He Who Stands ! J’ai pris un énorme plaisir à écouter les 6’40 que dure ce titre ô combien épique : l’alternance des variations rythmiques et vocales, le pont instrumental à la guitare folk, tout ceci contribue à le sublimer !

Au final, que retenir de ce cinquième album de Portrait ? Mercyful Maiden ou Iron Fate ? Pour ma part, je vois au-delà, et espère sincèrement de futurs titres aussi épiques que He Who Stands (oui ça fait deux fois que je le cite mais il est vraiment extraordinaire ce morceau !).