The Ruins of Beverast (The Thule Grimoires)

Amis lecteurs,

Nous voici en présence du 6^ème opus du combo teuton, The Ruins of Beverast, formé en 2003, qui nous invite à cheminer aux origines du Mal et de l’Humanité. The Thule Grimoires est une bien chouette production d’un excellent Black Metal qui met en scène sept tableaux relatant l’éternelle guerre sans merci que se vouent l’ombre et la lumière.

À la lecture de l’historique musical du groupe et après l’écoute de cet album pourtant loin du power fantastique, il me vient tout de même ce chant d’honneur pour les plus courageux d’entre nous: Gloire aux forces de la nature qui assistent les braves sur le champ de bataille contre des esprits venimeux ! Tout ça, tout ça… Bref, toute une histoire !

Nous trouverons donc dans cet opus de longs titres vraiment bien pensés, intelligents (le plus long faisant 14 min), bien écrits et adroits, aux sonorités recherchées, morbides à souhait qui alternent purs blasts, sons électroniques et interludes atmosphériques. Les riffs sont noirs, hypnotiques et répétitifs avec de beaux solos mais une batterie à mon sens un peu trop à l’arrière, ce qui n’enlève absolument rien à la qualité de l’œuvre.

Kromlech Knell, le single premièrement sorti est le titre le plus mid tempo de l’album et le plus passe-partout. Mais je retrouve dans Mammothpolis et Polar Hiss Hysteria ce que j’apprécie le plus souvent dans un Black métal plus proche de notre époque, bien loin des clichés 90’s made in Scandinavia: c’est ce contraste saisissant entre la voix saturée et les lignes de chant tantôt sombres et sensuelles à la Type O (oui, oui, je vous assure !) et tantôt plus claires qui ne seraient pas sans rappeler le vocaliste d’Enslaved, le côté progressif en moins, ce qui n’est pas pour me déplaire. Bon d’accord, personne ne peut se comparer à Peter Steele, je vous l’accorde.

Applaudissements assurés sur Desert to bind and defeat qui rassemble en un seul titre toutes les qualités de cet opus très intéressant: chants puissants et lancinants, blasts de ouf et interludes soignés… Dans tous les cas, voici un Black Metal résolument moderne, mature, sombre et recherché. 100% appréciable, 100% écoutable.

Deutsche Qualität !