Atrocity
Okkult III
Genre Okkult III
Pays Allemagne
Label Massacre
Date de sortie 20/01/2023

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Le dernier opus de la trilogie Okkult du légendaire groupe de death metal allemand Atrocity arrive enfin ! Depuis le début des années 90, Atrocity est reconnu pour ses riffs brutaux et des cris uniques, propres à Alexander Krull. Cet album ne déçoit aucunement ! Okkult III est le fruit de cinq ans de travail et le groupe nous prouve qu’il a travaillé fort sur ce disque !

L’album commence sur Desecration of God avec des chants latins accompagnés d’une orchestration magistrale, épique et hypnotisante. Dès la première seconde, j’étais captivé et n’avais aucune idée de ce à quoi m’attendre. Vraiment une chanson forte en énergie qui met en valeur chaque force des membres du band. L’introduction est suivie de neuf titres qui nous font passer par toutes les émotions, avec des musiciens surprises comme Misstiq , Robse Dahn (Equilibrium), Elina Siirala (Leave’s Eyes) et Zoë Marie Federoff (Catalyst Crime et Cradle of Filth) qui contribuent énormément à l’atmosphère glauque, sombre et épique de l’album.

Une récurrence qui m’a énormément plu tout au long de l’écoute réside dans la construction des chansons, qui ne suivent pas toutes nécessairement les structures standards, avec des riffs endiablés qui arrivent de nulle part grâce à la créativité des deux guitaristes, Micki Richter et Luc Gebhardt. Par exemple, dans Born to Kill, nous sommes surpris par une section presque djent qui étonne énormément, mais qui fonctionne parfaitement. Pour ça, je dois aussi féliciter le drummer Joris Nijenhuis. Il n’a pas peur de changer complètement le sens du rythme dans la chanson en changeant de patterns fréquemment, ce qui amène un vent de fraîcheur sans trop dépayser !

Pour ce qui est de la production, l’album est extrêmement bien mixé et masterisé. Le drum perce le mix et a beaucoup d’attaque. Les guitares créent un mur de bruit distordu sans être noyées dans la distorsion. Les vocals sont clairs et ressortent, malgré tout ce qui se passe autour. Les tones de guitares sont clairs et distincts, mais ça ne les empêche pas d’être très agressifs et distordus. J’ai aussi adoré l’aspect orchestral et le petit sound design que certaines chansons, comme Malicious Succubus et Desecration of God, dégagent. Ces petites touches ajoutent un côté unique à l’album et différencient Atrocity de ces compétiteurs. Ces moments plus ambiants et orchestraux n’empêchent pas le groupe de se joindre aux orchestrations : les guitares harmonisent les cordes et la batterie ajoute beaucoup de punch à ces parties. Ma seule critique est que l’on n’entend pas super bien la basse, mais ça, on est habitués ! Ça ne l’empêche pas d’ajouter énormément à ce qui se passe, en suivant les guitares à la perfection, et de rendre le tout plus brutal, comme dans Faces from Beyond, quand la chanson commence en force, on entend le bassiste Andre Nasso lui apporter énormément au niveau du rythme.

Les solos de guitare sont excellents, ils semblent toujours justifiés et amènent quelque chose d’intéressant aux chansons. On peut définitivement entendre les influences de Slayer avec les gros bruits de whammy qui fait hurler la guitare comme si elle était possédée. Ceci étant dit, ils ne sont pas des copies conformes de solos de Slayer, Richter et Gebhardt y rajoutent leur sauce unique.

L’album se termine avec Teufelsmarsh, la chanson la plus intense de toutes. L’orchestration de Misstiq y ajoute énormément d’intensité et chaque musicien offre sa meilleure performance pour cette conclusion épique de la trilogie Okkult qui s’est étendue sur dix ans de travail acharné. Un des meilleurs moments de l’album, et de loin !

En tout et partout, cet album est une réussite ! Si vous êtes un fan de Dimmu Borgir, Okkult III d’Atrocity est pour vous ! Que ce soit grâce à sa production dynamique et riche, à des chansons qui progressent dans des directions imprévisibles ou à l’originalité des compositions, cet album se démarque et fait commencer l’année en force !