Photographe Marc Coupris
Le Motocultor se mérite ! L’ouverture des portes s’est fait attendre mais l’ambiance sympathique était déjà là. Nous avons remarqué les efforts d’aménagement obligatoires en Bretagne, tels des chapiteaux qui abritent les festivaliers pour les bars, le merch et les séances de dédicaces. Donc Motoc, nous voici ! Recharge de cashless sous forme de carte, passage au merch : les T-shirts sont comme d’habitude trop beaux et de bonne qualité.
Et sans plus tarder, le premier concert a déjà commencé : The Wild Classical Music Ensemble a pris la Dave Mustage d’assaut, un groupe détonant qui fait plaisir à voir et à entendre. Ils jouent bien, sans filtre et sans chichis.
The Wild Classical Music Ensemble
Nous avions préparé notre fest en fonction des conférences de presse et l’annulation de la plupart de celles-ci nous a déçus. Mais, malgré la demi-heure de décalage, tous les groupes ont tenu leur set, pour notre plus grand plaisir !
Le programme du jour, du rock et toujours du rock, en plus de The Wild Classical Music Ensemble : The Blue Butter Pot, Slift, 1000Mods, Clutch, The Inspector Cluzo, The Libertines, Triggerfinger, The Hives… Que nous avons presque tenu.
On enchaîne avec The Blue Butter Pot et leur énergie de dingue. Un duo hors normes, le batteur est au premier plan et le guitariste-chanteur occupe tout le reste de la Massey Ferguscène. Il saute partout et arrive à jouer en même temps !! Un bon rock à voir sur scène.
The Blue Butter Pot
Cette journée rock fut un doux entraînement pour les trois jours metal à venir. Du bon son, de l’énergie rock et une envie de retourner aux fondamentaux plus souvent.
Vendredi 19 août, premier jour de metal au Motocultor. Pas d’interview de P3C mais au moins les verrons-nous en conférence de presse.
Nous sommes arrivés en avance sur le planning que nous nous étions fixé et cela nous a permis quelques jolies découvertes et moments agréables. À l’image de nos publications Facebook prévues pour partager au plus rapide ces instants de metal précieux avec vous. La journée a révélé et confirmé que les groupes présents ont leur place, techniquement et musicalement.
Acyl : groupe originaire d’Algérie mais vivant en France, est une jolie découverte. Sur des rythmes orientaux mélangés à la puissance du thrash et plus généralement du metal, il nous transporte dans son monde.
Acyl
Encore et toujours de la nouveauté. Le groupe The Shamisenists, venu du pays du soleil levant avec des rythmes électroniques et des instruments à cordes inhabituels pour nous : des shamisens. Les deux joueurs de shamisens et un batteur délirant ont profité de leur passage morbihannais pour se produire aussi à Le Barailleur.
The Shamisenists
Est-ce encore la peine de les présenter, les membres de Pogo Car Crash Control ?! Eh bien, si vous ne les connaissez pas, oui ! Ce groupe punk à ne pas manquer s’il passe à côté de chez vous, est composé de musiciens qui vous filent la patate même les jours de pluie. Ils accordent leurs instruments et font leur balance eux-mêmes. Depuis 2011, le groupe existe mais le line-up final fut constitué en 2016 avec l’arrivée de Lola, la bassiste, qui est à présent un des piliers du groupe. Ce quatuor arrive sur scène et nous livre une déferlante d’énergie, le batteur a la banane, le chanteur ne s’arrête plus et le guitariste nous impressionne avec ses rythmes déchaînés.
Pogo Car Crash Control
Naheulband, une découverte pour ma part. La nouvelle scène du Motocultor nous aura proposé des groupes très intéressants. Alors, que dire de Naheulband ? Que j’attends toujours que les musiciens sur scène se déshabillent, que leur chant français nous transporte dans un univers rôliste avec à la clé le sourire, la bonne humeur et la musique !
Naheulband
Ils sont venus, ils sont là, les membres de Kreator. Après le Hellfest, le Motocultor a l’avantage de rendre plus proches les groupes, même de la plateforme PMR. Le décorum est sensiblement le même et le public est au rendez-vous. Les guitares rapides et les pendus ont régalé le public présent.
Kreator
Du grand art je vous dis, Powerwolf, tête d’affiche du jour. Le groupe était attendu comme le loup blanc, les T-shirt s’arrachaient déjà la veille et les nouveaux n’ont pas déçu les afficionados. Égaux à eux même, ces musiciens showmen ont fait le job pour le plus grand plaisir des fans présents. Bien sûr, le chanteur nous emmène et nous fait participer au show notamment sur Demons Are Girl’s Best Friends, le public français apprécie qu’on lui parle dans la langue de Molière. Les envolées musicales et les enchevêtrements de rythmes épiques sont le fer de lance de cette machine du Metal, pour notre plus grand plaisir.
Powerwolf
Le samedi 20 août fut pour nous le jour des interviews ! Donc à venir vous aurez droit à Gohrgone qui, je vous le rappelle, a annoncé la sortie de son nouvel album pour le 7 octobre. Le groupe sera présent en Suisse au Manoir pub de St Maurice pour nous présenter leur nouvelle divine pépite : Fulgur Imperii
Gohrgone
Princesses Leya, que j’adore et qui sont magnifiques, à propos desquels nous aurons aussi de bonnes nouvelles à annoncer. Les rôles sont bien définis et d’entendre leur premier album sur scène ainsi que Makeba, ma chanson parmi les chansons, est toujours un plaisir. Le jeu des festivals est de devoir choisir mais c’est dur. En effet, Princess Leya jouait en même temps que Gohrgone, autre musique, autre ambiance, mais c’est ça le metal. Les membres de Princesses Leya donnent de leur personne et sont en représentation, l’humour et le metal peuvent faire bon ménage, la preuve est là, s’il en fallait une.
Princess Leya
Bon allez, du son en voilà avec justement Burning Heads que je ne voulais pas rater et qui m’a redonné la patate en ce troisième jour de festival. Burning Heads que je remercie encore pour sa bienveillance et son professionnalisme lors de l’interview à paraître. En plus d’un son génial qui nous accompagne depuis plus de trente ans et malgré les derniers changements de line up qui auraient pu signer la fin du groupe, le public était autant au rendez-vous qu’au Hellfest et leur énergie aussi : vive le punk !
Dr K-ro vous le prescrit matins, midis et soirs, en cas de fatigue festivalière ou déprime post-festival.
Burning Heads
Regarde les hommes tomber, joli moment au Hellfest confirmé par le Motocultor. L’évolution, depuis dix ans, de ce groupe aux origines nantaises fait plaisir à voir et surtout à entendre.
H09909, encore une découverte, encore un trio : un clavier électronique qui mixe en direct, une batterie et un chanteur, suffisent à créer leur propre son.
H09909
Le dimanche, dernier jour, les corps tirent un peu mais la dernière épidémie a laissé une certaine détermination chez les aficionados de festivals et concerts en tout genre.
15 h 45, Bloodywood entre en scène, quelle claque !!! Des sons indiens, percussions et batterie se répondent, je suis conquise et je ne suis pas la seule. C’est, je pense, MA découverte du Motocultor et quelle découverte, du folk metal. Mon mode du metal a changé, merci messieurs.
Bloodywood
Nous reprenons, après sa conférence de presse, avec Swallow the Sun, un petit rock tranquille, du prog des familles, la voix claire nous emmène dans ses basses, descend et descend encore jusqu’à une voix growl sortie d’on ne sait où. Les riffs répétitifs ajoutent à l’ambiance. Leur iconographie peut être surprenante pour certains, mais cela reste cohérent.
Swallow the Sun
Les membres de Dark Funeral, égaux à eux-mêmes, ont leur public au rendez-vous. Je l’ai beaucoup dit, mais outre la programmation d’une grande qualité dont fait preuve le Motoc, la proximité et le plaisir d’entendre des musiciens qui sont là pour nous donnent l’impression d’un rendez-vous réussi.
Dark Funeral
Electric Callboy a rendu le public complètement dingue. Je vais peut-être en décevoir certains, mais je ne suis pas sûre que ce soit du metal… Le bon côté des choses, c’est que c’est un groupe que mon fils et moi pourrons écouter ensemble. Ces « metalleux » en jogging ont mis le feu, nos chroniqueurs québécois sont jaloux, alors, cher Electric Callboy, n’hésitez pas à passer l’Atlantique, vous êtes attendus de pied ferme.
Electric Callboy
On continue avec Orange Goblin, j’adore le hard rock, un petit rappel des fondamentaux fait toujours du bien.
Orange Goblin
End is end for us, le programme prévu pour ce jour fut écourté, je dois donc un Behemoth à mon photographe !
Je profite exceptionnellement de ce live-report pour passer un message personnel :