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Schizophrenia est fondé en Belgique en 2016. Plutôt discrets au début, c’est en 2020 qu’ils débarquent de nulle part avec leur premier EP de cinq titres, Voices, qui se voulait orienté thrash metal bien bourrin. Le groupe puise son style musical parmi les groupes que les quatre membres ont admirés étant plus jeunes. C’est donc sans surprise que l’on trouve énormément d’influences comme Morbid Angel, Demolition Hammer, Slayer, Sepultura ou encore Dissection. La formation est composée de Ricky Mandozzi à la basse et au chant, de Romeo Promos Promopoulos à la guitare lead et rythmique, de Marty Van Kerckhoven à la guitare rythmique et de Lorenzo Vissol à la batterie.
La découverte de cet EP, début 2020, m’a mis une énorme claque, autant vous dire, s’il y a un disque que j’ai poncé pendant ces nombreux confinements, c’est bien celui-là ! D’où j’attendais vraiment qu’ils sortent un album. C’est chose faite, il s’intitule Recollections of the Insane et est sorti le 15 février 2022. Bien que le groupe fut contacté par énormément de labels de tous les continents, ils décident de poursuivre l’aventure seuls et de sortir cet album de façon complètement indépendante. Petite info surprenante supplémentaire : l’artwork a été conçu par Stefan Todorovic, qui est, entre autres, le chanteur de Gorgoroth, ce que, pour l’anecdote, le groupe ignorait, jusqu’à ce que je leur demande moi-même confirmation de l’info.
Avec neuf titres inédits s’étalant sur plus de quarante-trois minutes, Recollections of the Insane reprend là où Voices s’était arrêté, en allant encore plus loin dans tous les aspects, flirtant même parfois avec quelques influences mélodiques death et black metal, pour un rendu encore plus agressif que par le passé !
L’album s’ouvre sur Divine Immolation, et directement, on note l’évolution dont le quatuor a fait preuve en seulement deux ans. Le titre se veut assez orienté black metal, avec énormément d’arrangements et de mélodies, tout en gardant des passages bien carrés, thrash metal, qui donnent cette sensation que j’adore de char d’assaut qui démonte tout sur son passage. D’ailleurs, ce titre fait énormément penser à l’énorme groupe Necrophobic, dont je suis fan. Ensuite, c’est Cranial Disintegration qui nous défonce les tympans, à peine sorti des enceintes. Lui aussi est très efficace et nous offre pas mal de changements de tempos et des passages plus groovy qui donnent envie de lancer un circle pit dans son salon, mais étant seul avec mes deux chats, je vais éviter ! Tous les titres sont bons, mais on va parler un peu de la cinquième piste, Onwards to Fire, qui propose un chant un peu différent. Légèrement plus orienté black metal, avec une voix plus sombre et des effets de chœurs plus prenants. On parlait de tank qui débarque en faisant tout trembler sur son passage, ben c’est exactement le ressenti que j’ai eu avec le titre suivant. Souls of Retribution est une pépite de brutalité avec des passages de guitares complètement fous. C’est, sans réfléchir, LE titre de l’album, et mon préféré, pour le coup.
Bref, on va pas parler de tous les titres, pour vous laisser un peu de découverte. Pour faire simple, Schizophrenia est un groupe tout jeune qui a déjà tout compris et qui a déjà toutes les qualités pour devenir un groupe de tête d’affiche. Attendez qu’il tourne un peu et vous verrez qu’il a un avenir plus que prometteur. Malheureusement, je devais bientôt les voir en concert dans ma région en première partie d’Evil Invaders, mais je pense que vous connaissez la chanson… Monsieur Covid est passé par là ! Je recommande Recollections of the Insane à tous les fans de gros death et de gros thrash bien couillu. Et quand je vois ce que Schizophrenia est capable de faire en deux ans de carrière, je me dis qu’il y a des groupes qui doivent trembler, et pour de bonnes raisons, croyez moi !!!!
Je vous laisse avec, pour preuve, le clip de Cranial Disintegration, attention accrochez-vous !!!
