Hangman's Chair
A Loner
Genre Doom/coldwave
Pays France
Label Nuclear Blast Records
Date de sortie 11/02/2022

Site Internet

Hangman’s Chair est une formation française issue du groupe sludge Es la Guerilla. Ils ont notamment partagé quatre splits avec Eibon, Drawers, Acid Deathtrip et les légendes japonaises Greenmachine.

Aujourd’hui, ils nous offrent un sixième album intitulé A Loner, très différent de leur tout premier effort de 2007, (A Lament for…) The addicts, où ils évoluaient plutôt dans un ‘southern doom’ à la Down, la bande à Anselmo de Pantera. En chemin, ils ont perdu leur guitariste Sid Ahmed Azzouni, décédé en 2010, et ont depuis refait leurs forces et se sont rebâtis. En 2022, Hangman’s Chair évolue, tout en gardant sa sonorité doom, mais en parcourant diverses nouvelles avenues plus planantes, enveloppantes.

Hangman’s Chair est toujours un groupe avec une base doom, mais celle-ci s’est étiolée avec le temps. Sur A Loner, on se rapproche de sonorités plus éthérées. On est beaucoup plus accessible et ce n’est pas un défaut en soi. La complexité des compositions est toujours de mise. Un certain besoin de raffinement se fait sentir. On va jusqu’à opter pour des percussions sonnant plus synthétiques et froides (Parish and the Plague), on explore le rock gothique (en moins punk), plus gothwave mais sans électronique prédominante. On joue beaucoup avec le son pour insérer une atmosphère, une ambiance plus froide et onirique.

Certains clins d’œil sont perceptibles : un léger picking à la Robert Smith à la guitare, subtil mais présent. Et je pense très souvent à Ulver, qui a délaissé le metal pour se lancer dans un autre univers et y réussir pleinement son pari. Hangman’s Chair peut jouer avec les vocaux et crée des harmonies fortes, très efficaces, rappelant justement la bête scandinave qu’est Ulver.

Dans An Ode to Breakdown, ils démontrent que le rock fait toujours partie des plans. D’ailleurs, ce titre tire vraiment bien son épingle du jeu.

Étant moi-même amateur et fan des genres coldwave, ethrealwave et doom, j’étais en terrain connu et j’ai vraiment bien accueilli cet album. Mais détrompez-vous, on ne fait pas dans l’électronique, on utilise les ambiances, les textures à la guitare et à la basse. On s’inspire même du post-punk.

A Loner est un album très inspiré et bien conduit. On s’y laisse dériver. Je suis toutefois surpris du choix de Nuclear Blast de les signer : ils ne sont pas metal du tout. Mais ils savent démontrer une certaine puissance qui sera plus facilement dévoilée en concert que sur album, quoique…