Void Tripper
Dopefiend
Genre Sludge Doom
Pays Brésil
Label Abraxas Records
Date de sortie 11/06/2021

Site Internet

Dès les premières notes, on sait que l’on va rapidement sombrer dans le Doom.

Mais lorsqu’on entend les vocaux se démarquer, là on s’aligne vers de plus sombres avenues.

Je pense aussitôt à Dopethrone, confrère Canadien qui préconise les vocaux sales, sludge, et qui adorent se vautrer dans les marécages de Louisiane, comme Eyehategod ou encore Crowbar, Down, etc.

Mais ici, on a tout de même notre propre son. Void Tripper est originaire d’Amérique du Sud (Brésil) et ça transparait quelque peu. On ne se sent pas en sol « américain » au sens auquel le genre nous a habitués. La production diffère de ce que l’on peut entendre d’habitude. On a droit à de bons solos, c’est sale mais peaufiné.

Les musiciens de Void Tripper ont fait leurs devoirs. Burning Woods est comme du Monolord : hyper-vitaminé et frais sorti du four, en moins psychédélique. J’adore ce titre, il est hyper accrocheur et même s’il ne déborde pas d’originalité, il est hautement efficace. Ni hochement de tête et brise-cou, le tout dans la candeur!

Dopefiend comporte en tout cinq titres (un peu court à mon avis). Dont Hollow, qui nous plonge dans l’état de mort, littéralement. C’est morbide, c’est lent, malsain comme le serait Electric Wizard sans l’apport psyché et les drogues.

Le titre Satan and Drugs va chercher dans le psychédélisme jusqu’ici plutôt absent. On parle ici d’addiction à la drogue et au satanisme, joyeux n’est-ce pas? Les vocaux sont moins rageurs et sales, laissant entendre des possibilités vocales plus « propres ».

Ensuite vient la dernière offrande, Comatose. Un titre plus groovy et entraînant, on revient aux vocaux à la Dopethrone et on se fait bercer par des riffs de type Sabbath Worship répétitifs et rythmés.

Dopefiend est un bon album et c’est peut-être bien de n’avoir que cinq titres. Sans plus de variations ou d’originalité, on se lasserait peut-être, sur la durée. Mais somme toute c’est un bon album!