Forever Autumn
Hail the Forest Dark
Genre Doom/Black Metal
Pays États-Unis
Label Indépendant
Date de sortie 03/09/2021

Site Internet

Dans le milieu black metal, les one-man-bands se font nombreux. En revanche, les one-woman bands se font bien plus rares. Parmi ces musiciennes multitâches venant apporter leur touche féminine à ce milieu très masculin, il en est une qui partage ses sombres ondes depuis les collines hantées du Massachusetts… Cette année, Forever Autumn, du nom de sa créatrice Autumn Di Dubhghaill, sort Hail the Forest Dark, album rendant hommage au Black et au Doom Metal et teinté de paganisme et de féminité.

Décrit par la compositrice-interprète comme un « éloignement temporaire » du son acoustique et néo-folk habituel de Forever Autumn, Hail the Forest Dark se veut une représentation de ces genres qui influencent le projet depuis maintenant plus de vingt ans. À ce titre, les trois morceaux composant l’album tiennent la promesse avec un certain brio. Au travers d’un son à l’aspect brut, sans filtre, ils instaurent dans les tympans des auditeurs une atmosphère mêlant noirceur, lenteur pesante et poésie mélancolique.

Au long des quelque vingt minutes d’écoute, guitare grinçante, basse puissante et « doom drum » soutiennent le chant strident d’Autumn Di Dubhghaill pour stimuler les tympans des auditeurs avertis — ou pas. Aaron Stainthorpe, chanteur emblématique de My Dying Bride, vient renforcer la touche Doom Metal de l’album en y apposant sa voix grave et envoûtante. Enfin, malgré sa volonté de rendre hommage au Black et au Doom Metal, la créatrice de Forever Autumn reste fidèle à ses racines acoustico-celtiques : un violoncelle manié par Jon MacGrath et un bodhrán se joignent aux autres instruments. Mention spéciale au dernier des trois titres, The Firmament in Absence, dont les plus de huit minutes reprennent tout ce qui fait le sel de l’album dans une conclusion qui arrive finalement un peu rapidement…

À l’écoute de Hail the Forest Dark, les fans de longue date apprécieront ce retour aux racines Black/Doom de Forever Autumn. Les nouveaux venus, quant à eux, pourront se sentir quelque peu décontenancés par ce mélange des genres expérimental… Une surprise qui laisse place à la satisfaction, lorsqu’ils intègrent, enfin, l’univers de cet automne éternel.