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La carrière de Tribulation prend une très belle tournure depuis The Children of the Night (2015), qui voyait les Suédois donner du corps à leur black/death tout en modérant les velléités extrêmes. Down Under (2018) emboîtait le pas, et la suite logique de cette évolution se révèle aujourd’hui à travers ce superbe Where the Gloom Becomes Sound.
En fait, de musique extrême, il n’est plus du tout question ici. Seul le chant, qui reste typé black metal, s’y rapporte encore. Musicalement, nous avons affaire à un Metal sombre, teinté d’influences principalement gothiques et heavy. Le morceau d’ouverture, In Remembrance, ferait office de parfait tube de goth/pop métallique avec refrain hyper-accrocheur, propre à plaire au grand public, s’il était pourvu d’un chant clair, dont on ne trouve aucune trace sur cet opus. Manque de confiance en soi pour Johannes Andersson, ou volonté de prendre le contre-pied de la tendance qui veut que la voix épouse le côté plus tempéré de la musique ?
Peu importe, car cela ne choque ni ne nuit à l’ensemble, qui se subdivise en deux moitiés relativement distinctes. La première renfermant son lot de touches plutôt goth, la seconde, plus imprégnée d’influences heavy, comme sur Funeral Pyre, sa cavalcade rythmique et sa succession de solos qui s’enchaînent à merveille, alors que le vocaliste nous ferait presque penser à Abbath. Avec un album de cette qualité, il y a fort à parier que Tribulation ne tardera pas à mettre tout le monde d’accord !
