Wheel
Resident Human
Genre Prog/Djent Metal
Pays Finlande
Label OMN Labels Services
Date de sortie 26/03/2021

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Les Anglos-Finlandais de Wheel nous présentent leur deuxième album, Resident Human, Metal moderne progressif aux sonorités Djent… Qui dit Djent, sous-entend un accordage abyssal, et de ce côté là, le contrat est rempli. La basse de Aki « Conan » Virta en écrase donc, donnant une dimension sombre et planante à l’ensemble, renforcée par des guitares harmonisées aux son cristallins qui apportent un côté définitivement cosmique et une certaine lumière aux compositions.

Ecrit et enregistré dans une période de trouble pour l’humanité, on ressent dans le jeu de Santeri Saksala (batterie) la mécanique implacable des épreuves du temps, donnant une base solide et parfois tribale à l’ensemble. Bien que le line up ait légèrement changé en 2020,  Jussi Turunen (remplaçant de Roni Seppännen à la guitare) a trouvé ses marques et l’alchimie fonctionne. Le groupe évolue sur des guitares harmonisées en lieu et place des solos, défi imposant une recherche et une finition plus soignée, direction complètement assumée sur ce bel album. Au niveau des influences, elles sont multiples et, pour ma part, me rappellent Katatonia ou, plus récemment, Soen.

C’est un album mélancolique exclusivement au chant clair, (un peu énervé parfois bien sûr) interprété par le talentueux James Lascelles qui nous est présenté ici. Il est renforcé par de petites touches au piano, avec notamment un bel épilogue (Old Earth) à cet album en cohérence avec les sujets abordés, tels que les aspects bons et mauvais de la condition humaine dans son ensemble, s’inspirant par ailleurs de la série romanesque de Science Fiction Hyperion Cantos (Dan Simmons), où la dimension cosmique de l’album trouve sa place. Comme sur le premier album, les titres sont d’une longueur respectables (entre dix et plus de douze minutes pour les plus longs), laissant le temps à chaque morceau d’évoluer dans un voyage aux multiples directions. Dissipating, l’introduction de l’album, débute sur une ambiance planante et lumineuse au son clair à la guitare, tel le calme avant la tempête, prenant très progressivement de la hauteur avec une distorsion discrète, de plus en plus présente, en alternance avec des chorus posés et passages aux rythmiques agressives et superbes harmonisations à son apogée, pour s’achever comme il a commencé…Le calme après la tempête.

Un sacré niveau d’écriture et d’interprétation, que j’ai pu confirmer en allant visionner le Live at Olavinlinna (22 juillet 2019), impressionnant d’intensité, de niveau technique et de justesse, égal à la production studio.